" La plupart des parachutes ont un peu de finesse : parfois plus de 1 point de finesse qui génère de la dérive elle même dégradée par la traînée de l’aile.
• Les pilotes arrivent assez souvent au sol (ou sur l’eau) en dérive arrière.
• La bonne longueur des élévateurs de secours solo est de 120 cm. Je déconseille d’utiliser des élévateurs plus courts pour une question de stabilité pendulaire, ni plus longs pour une question de vitesse d’ouverture et de placement du secours sous la voile.
• Avec les mini voiles, il n’est pas possible d’avoir un placement du parachute sous la voile. En cas d’instabilité et de dévente, il faut neutraliser son aile. Neutraliser et affaler une mini voile est un peu plus abordable et moins exigeant qu’une aile classique.
• Il serait judicieux d’indiquer la date du dernier pliage lors de l’installation d’un secours dans un container. Idéalement le plus efficace serait de replier son parachute tous les 3 mois. Il est conseillé de replier un parachute neuf avant son installation dans un container, surtout si ce parachute est resté longtemps stocké.
• Un système simple tel qu’une suspente reliée à une poignée et à la drisse de l’apex (secours hémisphérique) ou à une drisse centrale (secours carré) permettrait de neutraliser le secours lors d’arrivée au sol par vent fort.
• Avec les systèmes d’accrochage sans cuissardes de plus en plus utilisés, si l’on doit faire secours, la sellette ou le cocon remonteront plus haut dans le dos du pilote, l’empêchant de voir sa voile lors de la neutralisation. Il y a aussi un risque d’étranglement avec la sangle pectorale (les fabricants devraient concevoir des sangles pectorales élastiques). Si votre sellette possède des cuissardes, serrez les suffisamment pour éviter ces problèmes !
Pour info, en stages SIV le temps moyen de réaction et d’extraction d’un secours commandé par le moniteur est de 3,5 secondes (entre la consigne “secours” et le lâché de la poignée). En considérant qu’il s’écoule encore 4 secondes entre le lâché de la poignée et l’ouverture, cela donne un total de presque 8 secondes entre la consigne du moniteur et l’ouverture du secours. Pour info, un pilote qui chute à 10 m/s consomme 80 mètres, à 15 m/s, il consomme 120 mètres. "