Le Sock est un cocon conçu pour le cross et pour voler tous les jours. Léger et peu encombrant, il peut aussi faire l'affaire pour du marche et vol et pour du vol bivouac.
Il aura fallu plus de 3 ans de travail effectué par Nicolas Cochet et Alexis Coudurier pour mettre au point le cocon AirDesign The Sock, à partir d'une base empruntée à Tom Bourdeau de Little Cloud. L’objectif était de proposer un cocon léger, simple d’usage, confortable, très bien accessoirisé, et à la fois stable et précis en pilotage. Un beau défi d'autant que les concepteurs voulaient faire un produit très épuré. Le cocon The Sock ne pèse que 2,75 kg (en taille M) et surprend par son faible encombrement. Il est livré dans un sac de rangement... qui sert aussi au gonflage du protecteur.
Le Sock se démarque aussi par la rigidité de son dossier ergonomique (conçu en 3D) pour obtenir un très bon contact. On évite ainsi la cassure au milieu du dos et en bas des dorsales. Le parachute trouve sa place dans un container ventral sur le cover leg avec des ancrages aux épaules. L’arrière du cocon, habillé par un élégant carénage, donne un aspect moderne au Sock.
On retrouve un ABS à cuissardes avec ouverture frontale. Les cuissardes sont reliées sur le bas par une petite sangle et reposent sur une assise en tissu. En haut, elles se ferment à l'aide de crochets qui passent dans une boucle ayant chacune un code couleur (rouge et vert). Elles sont reliées par une ventrale non réglable (écartement classique de 44 cm en taille S, 45 en M, 47 en L). Le gros avantage de ces géométries avec ABS à cuissardes est qu'elles garantissent une excellente stabilité, parfois au détriment de la précision de pilotage mais pas systématiquement et notamment avec le cocon The Sock.
La hauteur des points d'ancrage mesurée sur la taille S est de 40 cm, une valeur assez faible comparée à d'autres géométries actuelles qui sont en moyenne à 44-45 cm de haut. En diminuant cette hauteur, les concepteurs ont récupéré de la précision en pilotage... mais aussi de l’instabilité. C’est l’efficacité de l’ABS du Sock qui permet de contrôler et de limiter cette instabilité. C’est tout le problème de la conception des sellettes et cocons : trouver un bon compromis en agissant sur ces deux critères au départ antagonistes. La géométrie du Sock a une petite particularité : un réglage situé à l’avant de l’assise permet de moduler à la fois l’efficacité de l’ABS et la précision de pilotage. En resserrant légèrement (2 à 3 cm) les deux sangles, on relève d'autant les cuisses vers le haut et on agit sur l’ABS (on diminue sensiblement son efficacité) et on augmente légèrement la puissance des appuis. C'est intéressant pour avoir des réactions en roulis un peu plus dynamiques.
Attention de ne pas trop resserrer et de ne pas trop relever l'assise, au risque de ressentir un point dur sous les cuisses. En relâchant le réglage, on augmente l’efficacité de l’ABS mais on perd un peu de précision en pilotage. Le réglage standard correspond à une assise très légèrement cabrée. J'ai essayé plusieurs réglages et au final, le mieux est de suivre les recommandations du fabricant, à savoir voler avec une assise relevée de 2 à 3 cm.
L’assise du Sock est constituée de deux patellettes. Il n’y a pas de planchette. Le côté intérieur des cuissardes fixé sur l'assise en tissu est souple, alors que sur l’extérieur des cuissardes, on trouve une pièce distincte assez rigide qui délimite l’assise. Deux tiges plates et fines renforcent cette rigidité. Le dossier est lui aussi assez rigide grâce à l’assemblage de différentes pièces en mousse. On trouve un réglage au niveau des dorsales, mais pas de réglage au niveau des lombaires du fait du dossier formé en 3D. Sur les bretelles d’épaules, assez rigides elles aussi, un système triangulé permet un très bon maintien du buste et influe très sensiblement sur la stabilité du cocon.
AirDesign a fait le choix d’une protection gonflable qui offre le meilleur rapport protection/volume : l’Airpillow. Certifié EN/LTF et CE, il démarre sous les cuisses et remonte jusqu’aux lombaires. Il se gonfle facilement à l’aide du Sockbag (via un tuyau situé dans la poche dorsale). On obtient la pression idéale en utilisant tout le volume du Sockbag. Une fois gonflé, il doit être assez dur. Par rapport aux changements possibles de pression (si vous décollez du Mont Blanc...), il est possible de regonfler l'Airpillow en vol grâce à son tuyau qui reste accessible et utilisable.
Malheureusement, trop souvent mis en avant au détriment de critères fondamentaux tels que la géométrie et le châssis, l'accessoirisation reste néanmoins un point important. AirDesign n'a pas négligé cet aspect du cocon The Sock, avec quatre poches accessibles en vol, trois zones de rangement à grand volume (dont une dans le nez du cocon et une autre dans le dos de 35L). C’est largement suffisant, même pour du vol bivouac. Sur le cockpit, du velcro accueille les instruments. Une petite poche en filet permet de loger une batterie et des barres énergétiques. Un coupe-suspente est fixé sur le côté. Enfin, sur le cover leg, quatre points d’ancrage pour fixer un panneau solaire pliable et dans la poche dorsale, des ancrages pour fixer une poche à eau, avec un passage pour la pipette.
J’ai rarement vu un cocon aussi facile à attacher et à régler : on est vraiment dans la simplicité. Pour s’harnacher, on a seulement cinq manipulations à faire :
Reste le réglage du cover leg en ajustant la bonne longueur à l’aide des suspentes de maintien (trois de chaque côté), reliant huit points d’ancrage situés sur le repose-pied rigide (quatre points) à l’assise (deux points) et aux maillons d’ancrage de la sellette (deux points). On utilise les nœuds déjà en place sur les drisses pour positionner les têtes d’alouette en fonction de la longueur de nos jambes. On finit avec le réglage de l'accélérateur à 3 barreaux souples.
Le placement du bassin et donc de votre centre de gravité est déterminant pour l’équilibre général d'un cocon. Si vous réglez votre cover leg trop court, cela recule le CG, le cocon sera alors cabreur... au détriment de la stabilité (mouvements de bascule arrière accentués et plus difficiles à gérer). Si vous réglez le cover leg trop long, votre CG avance, le cocon sera alors piqueur (projection du pilote vers l’avant accentuée sur de fortes abattées). L’assiette de votre cocon doit être très légèrement positive quand vous êtes sous portique car une fois en vol, on perd quelques degrés d’inclinaison et on se retrouve avec le bas de son cocon bien positionné à l’horizontale. Vérifiez l'assiette de votre cocon avec vos bras placés le long des élévateurs.
J’ai d'abord volé avec différentes voiles (Livi, Leaf 3 Light, Bonanza 3, Camino 2, Zeolite 2) et pour mes derniers vols, j’ai utilisé la même voile et essayé différents réglages. Ce qui me semble caractériser le Sock est son très bon rapport stabilité / pilotage. C’est le cocon avec ABS à cuissardes le plus précis en pilotage que j’ai essayé à ce jour, et celui qui offre le plus d’agilité. J’ai essayé d’autres cocons de même géométrie, qui offrent la même stabilité mais pas cette précision. AirDesign est dans le vrai quand ils écrivent à propos du Sock : ''De la stabilité quand tu en as besoin, du pilotage quand tu en veux.'' J’ai cependant volé avec des cocons donnant encore plus de précision et encore plus d’autorité mais ils sont conçus avec un ABS classique.
En conditions fortes et turbulentes, la géométrie du cocon The Sock fait le travail et limite les déséquilibres, l'effondrement et les mouvements de bascule arrière. L’amortissement filtre très bien tous les petits mouvements parasites qui sont sans effet sur la stabilité. Cet amortissement assure un bon confort en gommant tous ces mouvements inutiles. Pour piloter, déclencher un virage, obtenir des appuis efficaces, un bon transfert de poids, je vous conseille de voler avec les jambes légèrement fléchies, ce qui vous permet de pousser avec le pied intérieur sur le repose-pieds et de soulager la cuisse extérieure. En même temps que les jambes travaillent, on va emmener le buste à l'intérieur du virage, un mouvement d'enroulement qui provoque un déplacement du centre de gravité.
En position assise, le Sock reste confortable et permet de garder un pilotage efficace. Ce point faisait partie du cahier des charges du Sock, et a été particulièrement étudié. Le résultat est là et c’est très appréciable sur des reposes ou des atterrissages délicats en conditions fortes.
Autre point fort du Sock : son confort. De nombreux pilotes ont fait des vols de plus de 6 ou 7 heures sans problème. À noter pour ma part une petite gêne en bas du dos sous le portique, qui avait complètement disparu en vol. Il faut être précis dans le placement de son bassin et de son dos pour bénéficier du contact et de la précision offerte par le dossier en 3D. L’installation dans le cocon est facile, surtout si vous mettez dans la poche avant du nose un sac de rangement ou un objet souple (évitez d'y mettre un accessoire lourd, évitez aussi de mettre du poids dans la poche arrière). Il est fortement conseillé de mettre les accessoires lourds sous l'assise et à l'aplomb des points d'ancrage. Enfin, on sort très facilement les jambes grâce à l'élasticité du cover leg.
Bien que léger, le Sock s’avère solide à l’usage. Après 2 ans de commercialisation, les retours en SAV sont assez rares.
Le Sock est un cocon de cross léger qui se caractérise par son excellent rapport stabilité / pilotage et une accessoirisation très bien pensée. Il est ultra facile à régler. Il est idéal pour des pilotes qui veulent passer de la sellette assise au cocon. Il conviendra aussi aux pilotes plus expérimentés appréciant les concepts simples et épurés. Bravo à l’équipe d’AirDesign pour ce produit original et novateur qui vient compléter une offre assez limitée dans cette catégorie de cocons.
"En collant à la philosophie AIRDESIGN, le Sock est léger, confortable et robuste. Léger, 2.75 kg en taille M, très peu volumineux, il se caractérise par une excellente stabilité et de très bonnes sensations de pilotage. Il est idéal comme premier cocon et se destine aux vols de cross, aux sorties marche et vol ou aux projets de vol bivouac."
La Step X, prononcée “Step cross”, se destine aux pilotes “loisirs” ou en pleine progression, friands de vol de distance et de marche et vol. Elle fait partie des best-sellers de cette fameuse catégorie dites B+. Elle vient compléter la gamme des ailes Supair en s'intercalant parfaitement entre la Leaf 3 et la Savage.
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